Pour répondre à Valdes, c'est quoi une périostite?
En fait, la périostite tibiale est une inflammation du périoste sur la paroi du tibia due à des chocs répétés.
Le périoste est un tissu qui recouvre la surface de l'os, il est riche en nerfs et vaisseaux et se confond avec les insertions des muscles sur l'os. Les fibres tendineuses fixées sur le tibia sont alors irritées et enflammées.
La périostite tibiale est caractérisée par une douleur qui débute de façon insidieuse et qui est localisée au niveau de la région interne du tibia à la zone inférieure ou supérieure. Cette douleur au tibia augmente souvent avec l'entraînement et est soulagée par le repos et la glace. Souvent, la douleur est ressentie pendant les accélérations et décélérations. La diminution de la douleur lors du maintien d'une vitesse élevée s'expliquerait par le fait que dans ces conditions l'appui au sol serait plus dynamique impliquant davantage les structures musculaires et moins les structures osseuses, il y aurait ainsi moins de vibrations.
Les femmes semblent plus touchées que les hommes, et présentent un risque environ 3 fois plus élevé de voir l'affection évoluer vers la fracture de fatigue.
J'ai découvert ce qu'était une périostite le 6 juillet 2008. En fait, les premiers symptômes juste avant, le 29 juin 2008.
Novice dans la course à pied. Je courrais, ou plutôt courrotais les dimanches matin, depuis une dizaine d'année (5 ou 6 km) pour prendre l'air et se décontracter.
Et puis un déclic, une rencontre et un pari, faire une course, pour voir. Celle-ci eut lieu en mai 2007, 11km alors que je n'avais jamais fait 11km une seule fois avant. Dans les profondeurs du classement (ça n'a pas beaucoup changé) mais un réel plaisir, une rencontre avec le monde accueillant et convivial de la CAP.
Et c'est à partir de là que l'envie de faire mieux m'a attrapée. Donc bien sûr pour faire mieux, il faut s'entraîner. Et vérifier en course que l'on fait des progrès..... Donc entraînement, mais entraînement n'importe comment, sans respecter quoi que ce soit. Et puis enchaînement de courses, petites courses c'est vrai mais courses quand même.....
Tout çà jusqu'au 29 juin 2008 où je m'inscris et m'aligne sur une course de 23,4km autour du lac de Vassivière (cette course a été modifiée et transformée depuis en semi). Je courrais déjà avec mon co-équipier à l'époque, et vers le 17/18ème km, j'ai ressenti comme des décharges électriques sur le devant du tibia. Je lui ai fait part de ces sensations, je dis sensations parce que ce n'était pas vraiment douloureux. Ceci s'est répété plusieurs fois jusqu'à l'arrivée. Plus tard dans la journée, après la douche, j'avais bien un peu mal à la jambe, mais faire la différence entre douleur liée à l'effort et blessure.... je n'avais pas encore assez d'expérience pour faire la différence. Par contre, le lendemain matin au levé du lit...... ouille ouille ouille. Ce n'était plus la même chanson. Vraiment mal pour poser le pied par terre, je boitais bas. RV pris pour le soir chez mon doc, qui sans hésiter, rien qu'à me regarder marcher m'a dit "périostite tibiale". Et comme traitement, vraisemblablement quelque pommade dont je ne me souviens plus du nom et surtout, arrêt de courir 15 jours.
Et quand on doit y aller, on n'y va pas, on y court.
Le dimanche suivant, petite course de 10km. J'y vais, j'y vais pas? J'y vais et je verrai sur place. Tout ce monde prêt à courir et moi, en tenue, qui vais regarder? Not possible. J'essaie de m'échauffer, ça tirait un peu dans la jambe (j'avais encore mal depuis le dimanche précédent même en marchant). Je me suis convaincue que ça ne me ferait pas plus de mal, que ça changerait pas grand chose, c'est pas pour 10 bornes! Et puis après ce sont les vacances, je me reposerai. Et quand on est têtue, on l'est jusqu'au bout.... j'ai eu très mal pendant la course, je boitais, mais pas question d'abandonner, j'ai été jusqu'au bout (et pas pour un podium hi hi hi). Juste pour me flinguer complètement....
Après la course, impossible de poser le pied par terre. J'ai galéré pendant 6 mois avant de pouvoir recommencer à courir. J'aurais dû, avec le recul, aller aux urgences et passer les examens qu'on a rechigné à me faire passer ensuite. De RV en RV chez le médecin, de 15 jours en 15 jours, de kiné traditionnel en mésothérapie, de doc du sport au service des pathologies du sport au CHU, de radio en échographie, de glaçage en immobilisation avec atèle, j'ai vécu 6 mois de galère.
Pour redémarrer et ne pas connaître à nouveau la même galère, j'ai attendu de ne plus avoir mal du tout, quoi que dans la tête le doute s'était installé, la peur que ça recommence et les douleurs on ne sait plus si elles sont là ou pas. J'ai mis toutes les chances de mon côté, changement de chaussures, RV chez le podologue pour faire faire des semelles et reprise très progressive en respectant bien les consignes d'augmentation de la charge d'entraînement. J'avais vraiment très peur que ça revienne, ma hantise. Avec le recul, je pense que j'ai eu une fracture de fatigue non diagnostiquée puisque non recherchée! Ce n'est pas possible d'avoir eu aussi mal, j'ai marché avec une atèle et des béquilles pendant 1 mois ou 2.
J'ai profité, si on peut dire, de ce temps d'immobilisation pour me documenter sur la périostite et sur la course à pied. Et j'ai bien compris que la périostite, on n'en guéri pas vraiment. C'est un truc qui revient assez souvent, certainement à cause d'une faiblesse localisée à cet endroit, ou la foulée de la personne qui provoque des chocs sur cet endroit précis ou ....???
En tout cas, dans mon cas, j'ai remarqué que la périostite se réveillait lors d'une augmentation de charge d'entraînement, par exemple dans les fins de prépa marathon, lors de séances d'accélération type fractionnés courts ou longs (est ce pour çà que je ne suis pas fan?) et j'ai aussi appris à gérer pour que ce réveil ne se transforme pas en nouvelle galère. Soins locaux avec patch anti inflammatoire, étirements, pose de strapping pour alléger la tension, arrêt provisoire des séances d'accélération... etc etc.
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5 commentaires:
Merci @Mimie, c'est très très intéressant. J'ai lu avec plaisir. Je me demandais, tu crois que les fameux booster y feraient quelque chose ?
Ca a du être dur ces 6 mois d'immobilisation. C'est pour cela que je me dis que nager, faire du vélo ou de la rando (quoi que pas possible avec la périostite), autre sport, ça permet de se défouler autrement.
Tu mets des semelles maintenant pour ta périostite ?
Alors, c'est vrai que je l'ai pas noté, je mets toute l'année et quand je suis en pantalon des chaussettes de contention pour cause de problèmes circulatoires mais c'est bien aussi pour la périostite, car tout ce qui plaque sur la jambe est un +. Et quand je fais des accélérations, je mets aussi très souvent des manchons de compression mais Sigvaris, sur les conseils de mon angiologue, pas booster.
6 mois c'est vrai que c'est hard, les kilos en plus! c'est vraiment pour ça que t'as pas envie que ça recommence!
Sigvaris ? Why ? Je ne supporte pas mes boosters de BV sport. Ca me sert les mollets (ils sont à ma taille je précise). Mais j'ai les muscles "globuleux" (ce n'est pas de moi). Gros muscles, mollet très musclé et j'ai du mal à supporter quand ça me sert trop. Sujet aux contractures aux mollets parfois ... C'est super douloureux mais c'est rien comparé à toi, au bout de 3 jours ça passe. Etirement pas conseillé dans ce cas ...
Merki @Mimie pour les explications.
Sigvaris c'est le top
J'ai les chaussettes de récupération c'est genial...
Contrairement a vous deux j'ai 2 modeles de manchon compressif booster et compressport les 2 me conviennent ....Même si apres une grosse quinzaine d heure je ne supporte plus rien
Bonjour quelle modèle Sigvaris convient pour la périostite ? Cordialement
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